Je ne suis pas journaliste. J’ai pourtant envisagé, quand j’étais plus jeune, d’exercer ce métier. On m’a même proposé récemment de devenir correspondante pour Ouest-France. Après réflexion (la nuit porte conseil), et pour plusieurs raisons, j’ai refusé.
Journalistes et biographes, nous n’effectuons pas le même métier.
📜 La longueur
Un journaliste rédige un article court (plus ou moins).
Un biographe écrit une histoire longue (même s’il ne s’agit que d’un épisode de la vie du narrateur).
🎤 Les questions
Un journaliste pose souvent beaucoup de questions, préparées à l’avance.
Un biographe professionnel laisse une large place à l’improvisation pour vous laisser votre liberté de parole (avec quand même quelques questions essentielles).
👂 L’écoute
De nombreux journalistes enchainent les questions sans écouter les réponses.
Je pratique l’écoute active : je vous écoute avec attention et empathie, ce qui me permet de rebondir sur vos propos et vous demander des précisions pour retranscrire au mieux votre histoire.
On m’a raconté récemment ce qui s’est passé lors d’une interview :
Un journaliste devait écrire l’histoire d’une entreprise pour un magazine local. Après quelques questions basiques, il a orienté ses questions pour susciter des réponses polémiques. Malgré le refus de la directrice de répondre, le journaliste a insisté, comme s’il voulait lui faire dire quelque chose qui n’avait rien à voir avec le sujet de l’article, juste pour faire le buzz.
😲 Cette histoire m’a choquée !
Quand j’écris pour vous, je me mets à votre service. Au service de votre message. Je ne travaille pas pour Gala ou Voici.
La directrice n’a pas du tout apprécié l’attitude de ce journaliste. Et je la comprends ! « La prochaine fois, je ferai appel à vous », a-t-elle ajouté. Évidemment, cela m’a fait plaisir. Et surtout j’étais contente qu’elle comprenne mon métier et ma façon de procéder.
👉 Journalistes et biographes ne répondent pas aux mêmes besoins.