Lors de la rédaction de votre autobiographie, vous prévoyez de parler de situations conflictuelles ou de certaines personnes. Comment procéder sans prendre de risques ? Quelles sont les règles à respecter ?
Dites la vérité
Cela peut paraître évident, mais écrire son autobiographie nécessite de raconter la vérité… ou au moins votre vérité. Si vous préférez embellir ou au contraire dramatiser certains épisodes, ajouter des éléments irréels, ce n’est plus une autobiographie mais une autofiction. C’est parfaitement autorisé, bien sûr, mais dans ce cas, ayez la courtoisie de prévenir vos lecteurs.
Ne dites pas tout
Non, ce n’est pas contradictoire avec le paragraphe précédent. Toute vérité n’est pas bonne à dire, vous le savez bien. Et sans doute n’avez-vous pas envie de conclure votre livre avec un procès. Alors dites la vérité, oui, mais censurez ce qui vous semble offensant ou dommageable, ou, à défaut, abordez-le avec sensibilité, en choisissant chacun de vos mots.
Modifiez les noms
La rédaction d’une biographie familiale n’aura pas le même impact que la rédaction d’un ouvrage destiné au grand public. Le livre de votre vie offert à vos enfants et petits-enfants pourra mentionner tous les noms, prénoms et noms de lieux. En revanche, si vous destinez votre livre à un plus large public, modifiez tous les prénoms et les noms de famille (si vous en mettez) ainsi que les noms de lieux. Amusez-vous !
Et prévenez vos lecteurs avec un « avertissement » en début de livre.
Quand j’ai rédigé l’histoire de mon parcours professionnel, dans mon livre « 4 burn-out et 1 bore-out… et tout va bien!« , j’ai rebaptisé toutes les personnes que j’ai côtoyées, parfois avec ironie (« Mozart » est un exemple), ne mentionnant que des prénoms.
Évitez de nuire
Votre autobiographie n’est pas un réquisitoire. Évitez de partager des informations préjudiciables sans preuves solides pour les étayer. Les faits, rien que les faits. Ayez le souci constant de respecter l’intégrité de chaque personne mentionnée (même sous un autre nom).
Quand les propos de mes clients-narrateurs me semblent litigieux, j’en discute toujours avec eux. Souvent, une reformulation suffit pour éviter de porter atteinte au respect de l’autre.
En résumé, agissez de manière réfléchie et responsable. Vous créez ainsi un récit sincère et engageant tout en évitant les problèmes d’éthique et de confidentialité.