Il est midi à l’horloge de l’église. Les passants sont rares dans ce petit village. Roger sort de la boulangerie avec son pain de deux livres, comme tous les jeudis. La boulangère ferme la porte à clé derrière lui car c’est l’heure de la pause. Elle rouvrira à quatorze heures trente.
Le vieil homme descend la rue principale à petits pas, prenant garde aux aspérités du trottoir. Il n’est pas pressé car personne ne l’attend chez lui. Voilà bien longtemps qu’il n’a pas partagé son repas avec d’autres convives.
En passant le long d’un magnifique jardin fleuri, il admire les roses que Madame Fabio entretient avec amour. Aujourd’hui, elles sont toutes ouvertes, contrairement à la semaine dernière. Certaines commencent même déjà à faner.
Il arrive en bas de la rue et tourne à droite. Voici sa maison. Tiens ! Le portail est ouvert. Il est pourtant persuadé de l’avoir fermé en partant. Il entre et aperçoit une belle femme avec de longs cheveux noirs qui semble l’attendre.
Super incipit qui déchire. On a très envie de lire la suite. Bravo et merci du partage.
Merci Fanny pour ton commentaire enthousiaste !